Dix moyens pour discerner l’appel de Dieu sur ma vie

En préambule, il est bon de rappeler que Dieu appelle mais laisse chacun libre. Ceux qui répondent positivement à un appel à se consacrer à Dieu constatent qu’un séminariste ou un (une) novice est une personne profondément libre !

Attention, ma volonté à accepter l’appel va justement déterminer ma capacité à découvrir cet appel !

Pour pouvoir être à l’écoute de l’appel du Seigneur, il faut réellement désirer le découvrir. Si tel est le cas, voici 10 conseils.

1. Vie sacramentelle très régulière et fidèle dans le temps

Eucharistie si possible tous les jours et confession mensuelle. Jésus eucharistie, qui est la vie de Dieu en nous, est la source de grâces abondantes. La confession, en plus de la force qu’elle donne pour lutter contre son péché, permet notamment de se reconnaître pauvre devant Dieu et ainsi dépendant totalement de lui. Les sacrements, en étant un lieu fort de rencontre personnelle, permettent notamment de traverser les épreuves et les combats qui sont souvent au rendez vous pendant le discernement.
Ouvrez, pleins de confiance, vos aspirations les plus intimes à l’amour de Jésus qui vous attend dans I’Eucharistie. Vous y trouverez la réponse à toutes vos inquiétudes et vous verrez avec joie que la cohérence de vie qu’il vous demande est la clé de la réalisation des plus nobles désirs de votre jeune âme.
_ Jean-Paul II [8]

2. Oraison et prière personnelle quotidiennes

Prendre des temps d’adoration régulièrement : c’est le lieu du dialogue avec le Seigneur ! Après avoir fait une rencontre intime et personnelle de Jésus Christ et de son amour infini, il faut prendre l’engagement de le retrouver régulièrement dans la prière. Il est l’ami véritable qui chemine avec nous : il nous appelle pour être avant tout avec lui. Il peut être bon de faire un petit oratoire dans sa chambre. Dans la phase de discernement, un des fruits de la prière sera aussi la capacité de se rendre disponible à l’appel.
N’oublions pas que le consacré est celui qui vit en permanence en contemplant la face du Seigneur : Jésus devient l’époux de son âme.
Tâchez de connaître vraiment Jésus ! Efforcez vous de nouer des liens d’amitié avec lui ! C’est uniquement la connaissance de Jésus qui peut vous donner la véritable joie, et non la joie égoïste, superficielle. C’est la connaissance de Jésus qui brise la solitude, surmonte les tristesses et les incertitudes, donne à la vie sa vraie signification, freine les passions, sublime les idéaux, répand les énergies dans la charité, éclaire les options définitives. [...]

_ Cherchez Jésus dans la prière, dans le dialogue sincère et assidu avec lui. Faites-le participer aux questions suscitées par vos problèmes et vos propres projets.

Méditez dans le recueillement et dans la prière le choix que vous allez faire [...] ; si la voix du Seigneur retentit au plus intime de votre cœur, écoutez-le.

Jean-Paul II [9]

3. Accompagnement spirituel indispensable et fréquent

L’accompagnement suppose une confiance réciproque, de faire une demande claire de direction spirituelle qu’il accepte, une démarche de prière, une liberté de l’un vis-à-vis de l’autre dans les propos et dans la relation d’accompagnement... Cet accompagnement aidera à découvrir l’action du Seigneur dans votre vie depuis notre enfance. Aidé par l’Esprit Saint et son expérience d’accompagnateur, il prendra aussi facilement du recul par rapport aux évènements, et pourra vous aiguiller dans vos choix.

La direction spirituelle, qui peut avoir lieu en dehors du sacrement de pénitence et même être réalisée par quelqu’un qui ne possède pas les ordres sacrés, [...] aide à surmonter le danger de I’arbitraire au moment de connaître et de décider de sa propre vocation à la lumière de Dieu.
_ Cherchez un directeur spirituel qui vous assiste dans cet apprentissage. Entretenez vous régulièrement avec lui. Comme le jeune pousse réclame des soins attentifs de la part de l’agriculteur, I’amour qui naît dans l’âme trouvera son plein développement grâce à un directeur spirituel expérimenté, d’une grande droiture méthodologique et animé d’un zèle ardent.

Jean-Paul II [10]

4. Lire la Parole de Dieu

Lecture : surtout la parole de Dieu, et pourquoi pas la vie de saints qui peut réveiller de grands désirs en nous et embraser notre coeur ... Le Seigneur parle souvent au détour d’un verset biblique : la parole prend tout à coup vie pour soi. De plus, Jésus se révèle, se fait connaître et aimer dans les évangiles. Sa lecture nourrit notre amour pour lui : la rencontre est réelle dans la Parole de Dieu.

5. Se former

Cette étape n’est pas indispensable dans un premier temps. Mais rencontrer le Christ comme un ami donne souvent soif d’une formation intellectuelle. Connaître le Christ permet de mieux l’aimer. En l’aimant plus, nous pouvons mieux l’imiter et donc le transmettre !

6. Donner de son temps

Engagement ecclésial. L’amour de l’Eglise doit passer par le service gratuit de ses frères, par le don de soi (scoutisme, caritatif, liturgie, organisation de groupes de prière, de pèlerinages, des JMJ, engagement dans sa paroisse ....)
Appelés, consacrés, envoyés. Cette triple dimension explique et détermine votre conduite et le style de votre vie. Vous êtes mis à part, mais vous n’êtes pas séparés. Vous pouvez ainsi vous consacrer totalement à l’œuvre qui va vous être confiée : le service de vos frères.

Jean-Paul II [11]

7. Avoir une vie cohérente

Maîtrise de sa vie. Maturité humaine et spirituelle. Avoir sa vie en mains et être libre vis-à-vis de son emploi, sa famille, ses amis... et de l’opinion du monde !

Nous vivons malheureusement à une époque où le péché est devenu une industrie qui produit de l’argent, fait bouger l’économie, apporte du bien-être. Cette situation est vraiment impressionnante et terrible. On ne peut pas avoir peur ni se laisser impressionner ! Toutes les époques demandent au chrétien d’être cohérent !

Jean-Paul II [12]

8. Prendre le temps de faire retraite

Opter pour des temps longs (1 week-end n’est pas suffisant, une semaine c’est mieux !). Les exercices spirituels de saint Ignace sont fortement conseillés. Rechercher le silence, partir au "désert" pour écouter ce que Dieu met dans le coeur. Il est indispensable de savoir prendre du recul et de la hauteur dans le rythme fou de la vie urbaine.

9. Rejoindre d’autres chercheurs de Dieu

Aides supplémentaires : être suivi par le service des vocations du diocèse, participer à des soirées de prière pour les vocations, faire des pèlerinages ou marches pour les vocations, suivre le triduum pascal ou passer quelques jours dans un séminaire ou dans une communauté... Le Seigneur donne souvent une grande paix là ou il nous appelle.

10. Demander l’aide de Marie, la mère de Dieu

Pour finir, il n’est pas superflu d’avoir une grande dévotion à la Vierge Marie, elle qui a permis à son fils de réaliser pleinement sa vocation : elle nous aide en bonne mère à réaliser la nôtre. Elle nous montre le parfait exemple à suivre pour accomplir la volonté de Dieu en toute chose.

« Faites ce qu’il vous dira ». Dans ces paroles, Marie exprime surtout le secret le plus profond de sa vie. Sa vie a été un OUI profond au Seigneur. Un OUI plein de joie et de confiance. [13]
Il faut que vous accueilliez Marie dans vos jeunes vies, comme l’apôtre Jean l’a accueillie chez lui. « Permettez-lui d’être votre Mère ». Ouvrez lui vos cœurs et vos consciences. Quelle vous aide à trouver le Christ pour le suivre sur le chemin de votre vie. [14]
« Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta volonté » (Luc 1, 38). Ce fut le moment de la vocation de Marie.
Jean-Paul II