Le principe d’une écriture accessible à tous est l’empathie, se mettre à la place de l’autre, comme si on s’adressait à un étranger ne parlant pas notre langue. La logique est celle de l’intégration ou de l’inclusion.
Votre contenu doit être écrit dans un langage aussi universel que l’Evangile.
Toujours garder à l’esprit que le contenu doit pouvoir être lu, compris et intégré par une personne en recherche ayant peu ou pas de culture religieuse sans générer de sentiment d’exclusion afin que la personne se sente bien accueillie et comprise telle qu’elle est, au point où elle en est.
Se former à la rédaction missionnaire
Les parcours Alpha ont développé une charte éditoriale qui respecte toujours deux cibles et deux objectifs :
- Donner envie aux non-chrétiens ou aux recommençants d’engager une démarche de découverte de la foi chrétienne
- Motiver des chrétiens pour qu’ils posent des actes d’annonce de l’Evangile et organisent des évènements accueillant des non-chrétiens.
Pour vous former à ce style d’écriture, nous vous invitons à vous inscrire à quelques newsletters gratuites très bien écrites :
Conférence des évêques de France
Diocèse de Paris
Paroisse Saint-André (Reims)
Paroisse de Saint-Pothin (Lyon)
ou à lire régulièrement le journal L’1visible destiné aux non chrétiens et les tweets du pape François
Tweets de @Pontifex_frUn vocabulaire ouvert pour des concepts accessibles à tous
Eviter les termes faisant référence à un vocabulaire d’initiés, en particulier dans les titres, les expliquer lors de leur première utilisation dans la page.
Exemple : parler dans le titre de Préparer son baptême, puis la première fois dans le texte "des candidats au baptême, les catéchumènes", puis "de catéchumènes".
Introduire les concepts qui demandent une certaine culture religieuse, parler de "La fête de sainte Marie, Immaculée Conception" plutôt que directement d’"Immaculée conception" et prendre soin d’expliquer qui est "l’Immaculée conception" et ce qu’est un dogme...
Eviter la communication auto-référentielle
Bannir le jargon, du type Pastorale diocésaine des jeunes (demandez pour voir à votre responsable la définition du mot Pastorale...) qui exclut de facto les personnes n’ayant pas accès à ce niveau de vocabulaire, voire qui éloigne les cibles susceptibles d’être intéressées, en l’occurrence, les jeunes.
Chercher à traduire en langage ouvert le jargon. Pastorale diocésaine des jeunes du Var peut se traduire par Jeunes catholiques du Var.
Bétisier du web catho
- Doyennés, CPM, EAP, etc.
- Un contre-exemple de titre : Récollection du MCR
Expliciter les acronymes avant de les citer, on écrira Catéchisme de l’Eglise catholique (CEC), puis on parlera du Catéchisme, de même Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise catholique (CDSE), puis du Compendium, plutôt que du CDSE.
Tout le monde ne sait pas que le CPM est le Centre de préparation au mariage ou encore que le "doyen" est l’animateur des paroisses d’un secteur ou d’une ville. Dans le langage courant, "doyen" signifie le plus âgé...
Eviter le latin sans traduction, toujours le faire suivre de sa traduction en langue vernaculaire par charité pour les moins de 40 ans.
Eviter la majusculite , maladie très catholique qui gêne la lecture, et les termes ou superlatifs réservés aux initiés ou truffés de majuscules très "catho ghetto".
Exemples : "Sa Sainteté", le "Très Saint-Père", la "Très Sainte Vierge" ; parler tout simplement du pape François - ou encore mieux l’appeler par son nom ; François - et de la Vierge Marie ou Marie, mère de Dieu.
De même, dans un texte qui parle d’une personne de la Trinité ou de la Vierge Marie, on écrira Dieu, le Fils, le Saint-Esprit, le Père, la Vierge Marie, Marie Reine, mais on évitera les majuscules sur les pronoms. Contre-exemple : "Jésus est Amour. Vous L’aimerez de tout votre coeur ainsi que Sa mère".
Préférer parler d’annonce de l’Evangile plutôt que d’évangélisation dont le substantif peut être ressenti par un non-chrétien comme une volonté d’endoctrinement ou du prosélytisme.
Toujours citer l’auteur des livres de la Bible en entier
"Mi" est incompréhensible pour un non-chrétien qui pense à Mickey et pour de nombreux croyants, alors que "du livre de Michée" l’est un peu plus...