Un petit livre vient de paraître sur les visites à domicile. Un livre entier, très enthousiasmant, pour essayer de convaincre les chrétiens à sortir de chez eux, deux par deux, avec la bénédiction de leur curé, pour aller sonner aux portes des quartiers de leurs paroisses ! Car, il en faut du courage, surtout pour commencer. Mais une fois les premiers pas effectués, que de fruits ! D’abord et avant tout pour celui qui le fait.
Un livre de témoignages très concrets, de prêtres, vicaires ou curés, de laïcs, célibataires ou mariés ; des conseils très simples :
- toujours aller deux par deux,
- aller d’abord chez les brebis perdues d’Israël - soit les chrétiens non pratiquants -, aller pauvrement,
- prier, écouter, porter la paix et annoncer le kérygme) ;
des références historiques sur les nombreux saints qui l’ont fait avant nous (St François d’Assise, St Dominique, St François de Salles, Ste Jeanne de Chantal, St Vincent de Paul, le curé d’Ars, etc.) et enfin de belles références bibliques pour tenter de convaincre les plus récalcitrants d’entre nous sur le bien fondé de ces visites.
Car, le Christ n’a pas trouvé de meilleure façon, de plus simple, pour annoncer l’Évangile : aller là où sont les gens, c’est-à-dire dans leurs maisons. Le terme "maison" apparaît 117 fois dans les Évangiles et dans les Actes.
En définitive, ces rencontres à domicile sont des occasions privilégies pour Jésus de manifester la miséricorde infinie du Père. La maison est le cadre particulièrement propice pour vivre une expérience de salut. La symbolique de la maison intérieure est aussi très évocatrice, maison dont le coeur serait la porte d’entrée comme le suggère une parole de Jésus dans le livre de l’Apocalypse : "Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi" (Ap. 3, 20)" (p. 97).
Quels fruits peut-on attendre de pareilles visites à domicile ?
La foi avant tout pour celui qui reçoit, mais aussi l’espérance, pour tous ceux qui "vivent dans les ténèbres" et acceptent d’entre-ouvrir leur porte, enfin beaucoup de fruits dont Dieu garde le secret et dont il se charge.
Quant à celui qui visite : la "charité apostolique", d’avoir pu ainsi "sortir", trouvé quelques heures, mais plus encore une joie profonde, une exultation intérieure, véritable cadeau de l’Esprit Saint, même devant des portes qui claquent, et enfin et surtout la foi, car "La foi s’affermit quand on la donne" ! (Jean-Paul II, Redemptoris missio, n° 2).
Pour la paroisse ? Certainement une belle revitalisation, car le zèle missionnaire de quelques-uns, fussent-ils peu nombreux, dynamisera l’ensemble. Les nombreux témoignages du livre concordent tous sur ce point.
Source : merci à Béatrice Libori du diocèse d’Avignon